La fleur que tu m'avais jetée dans ma prison m'était restée, flétrie et sèche, cette fleur gardait toujours sa douce odeur; et pendant des heures entières, sur mes yeux, fermant mes paupières, de cette odeur je m'enivrais et dans la nuit je te voyais! Je me prenais à te maudire, à te détester, à me dire: pourquoi faut-il que le destin l'ait mise là sur mon chemin! Puis je m'accusais de blasphème, et je ne sentais en moi-même, qu'un seul désir, un seul espoir: te revoir, ô Carmen, oui, te revoir! Car tu n'avais eu qu'à paraître, qu'à jeter un regard sur moi pour t'emparer de tout mon être, ô ma Carmen! Et j'étais une chose à toi! Carmen, je t'aime!
La fleur que tu m'avais jetée dans ma prison m'était restée, flétrie et sèche, cette fleur gardait toujours sa douce odeur; et pendant des heures entières, sur mes yeux, fermant mes paupières, de cette odeur je m'enivrais et dans la nuit je te voyais! Je me prenais à te maudire, à te détester, à me dire: pourquoi faut-il que le destin l'ait mise là sur mon chemin! Puis je m'accusais de blasphème, et je ne sentais en moi-même, qu'un seul désir, un seul espoir: te revoir, ô Carmen, oui, te revoir! Car tu n'avais eu qu'à paraître, qu'à jeter un regard sur moi pour t'emparer de tout mon être, ô ma Carmen! Et j'étais une chose à toi! Carmen, je t'aime!