Qu'est-ce qui fait sourire la Joconde Et penser le penseur de Rodin Quel est le gout du bout du monde Sur les levres du clandestin II recolte la tempete qui seme Ses pas au vent, est-ce fatal Que tous ses jours soient de careme Et toutes ses nuits de cristal Ou va la vague a maree basse Sur les cartes sans identite Les voitures parties a la casse Et les bonheurs desaffectes Diamants tries, ou va le sable L'ivraie separee du bon grain Tous ces biens qu'on dit perissables Comme les amis et les chagrins Ou vont les etoiles eteintes Les grands arbres deracines Le vent qui retire sa plainte Dans le col de la cheminee L'oiseau qui franchit la frontiere S'ecorche-t-il aux barbeles Comme nous, pauvres chats de gouttiere Qui ne pouvons nous envoler Qu'est-ce qui fait sourire les mouettes Et pleurer le saule a l'etang A nous voir faire des pirouettes Et tant trembler quand il est temps Quand a mille annees a la ronde Plus un ailleurs plus un demain Rien que le rire de la Joconde Les larmes du penseur de Rodin...
Qu'est-ce qui fait sourire la Joconde Et penser le penseur de Rodin Quel est le gout du bout du monde Sur les levres du clandestin II recolte la tempete qui seme Ses pas au vent, est-ce fatal Que tous ses jours soient de careme Et toutes ses nuits de cristal Ou va la vague a maree basse Sur les cartes sans identite Les voitures parties a la casse Et les bonheurs desaffectes Diamants tries, ou va le sable L'ivraie separee du bon grain Tous ces biens qu'on dit perissables Comme les amis et les chagrins Ou vont les etoiles eteintes Les grands arbres deracines Le vent qui retire sa plainte Dans le col de la cheminee L'oiseau qui franchit la frontiere S'ecorche-t-il aux barbeles Comme nous, pauvres chats de gouttiere Qui ne pouvons nous envoler Qu'est-ce qui fait sourire les mouettes Et pleurer le saule a l'etang A nous voir faire des pirouettes Et tant trembler quand il est temps Quand a mille annees a la ronde Plus un ailleurs plus un demain Rien que le rire de la Joconde Les larmes du penseur de Rodin...